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La petite histoire

Pourquoi, depuis 33 ans, chaque année, le temps d’un week-end, 79 communes de France, d’Italie et Belgique ayant pour
patronyme Saint-Georges, se regroupent pour faire la fête ?

La création

 

En 1988, Claude DEBEDA, Maire de St Georges sur la Prée, a eu l’idée de rassembler les communes ayant comme patronyme « Saint-Georges » Il avait réussi à réunir à l’époque une quinzaine de villes et villages.
Afin d’organiser et de pérenniser l’organisation de ces rassemblements, il est décidé de créer en 1989 une association nationale portant le nom « Association Nationale des Saint Georges de France » gérée par un conseil d’administration et un bureau national, selon les statuts de la loi 1901.
Cette association permet d’établir des liens d’échanges, des jumelages avec des associations ou des communes portant le nom de Saint Georges, ou ayant pour saint patron Saint Georges dans les Pays de l’Union Européenne.
Elle favorise les échanges de toute nature entre les membres de l’association : culturels, touristiques, sportifs, économiques, scolaires, et des informations et expériences municipales. Elle fait connaître les membres de l’association par la promotion de leurs terroirs, de leur culture, de leur patrimoine et de leurs traditions.
Depuis, chaque année, un rassemblement a lieu dans un Saint-Georges différent en France avec un nombre grandissant de communes et de participants. Aujourd’hui, une quarantaine de communes se réunissent chaque année.

Les Saint-Georges sont présents dans 10 régions en métropole et 1 en Dom.
– 14 en Auvergne Rhône Alpes
– 2 en Bourgogne – Franche comté
– 3 en Bretagne
– 6 en Centre Val de Loire
– 1 en Grand Est
– 2 en Haut de France
– 14 en Normandie
– 17 en Nouvelle Aquitaine
– 5 en Occitanie
– 14 en Pays de la Loire
– 1 en Guyane
– 1 en Belgique
– 1 jumelage avec l’Italie

Qui était Saint-Georges ?


Né en Cappadoce vers 275/280 de parents chrétiens, Saint Georges fut officier dans l’armée romaine, et chef de la garde particulière de l’empereur Dioclétien. Par la suite, Georges sera promu tribun militaire puis élevé au grade de préfet. Vers 303 Dioclétien fait publier les édits ordonnant la destruction des églises chrétiennes et la privation pour tous les chrétiens des droits et privilèges de la citoyenneté. Georges tente sans succès de l’en dissuader, puis lui remet son glaive, en signe de démission.

Lors de son passage à Lydda, il met fin aux agissements d’une bande de pillards perses, dirigés par un certain Nahfr, dont le nom signifie « serpent », ou « dragon ». Comme « prix » de ses services, Saint Georges ne négocie rien d’autre que la conversion de la population locale à la foi chrétienne. Il débarrasse alors celle-ci de Nahfr, tuant celui-ci d’un seul coup de son épée, ou de sa lance, ce qui permet de capturer sa troupe et de rétablir à nouveau le calme dans la région. C’est ce fait qui sera adapté pour l’Occident chrétien en 1265-66 par Jacques de Voragine dans La Légende dorée.

Dioclétien lui enjoint de cesser ses actions pro-chrétiennes et de reprendre son service. Georges refuse, et en quittant le palais il détruit sur son passage une tablette sur laquelle figure l’édit impérial obligeant au culte d’Apollon. Arrêté pour cet acte, il est soumis à de nombreux supplices, mais il survit miraculeusement, ce qui suscite de nombreuses conversions au palais. Il est alors condamné à mort et décapité le vendredi 23 avril 303. Des fidèles clandestins recueillent sa dépouille pour l’inhumer à Lydda (Lod en Israël), en un lieu sur lequel sera vite bâtie par la suite une église qui lui sera dédiée, là même où il avait vaincu « le dragon », le chef de bande Nahfr.

Le combat de Georges contre le dragon a donné lieu à une iconographie importante surtout à partir du XIIIe siècle. Il symbolise la victoire de la Foi sur le Mal. Personnifiant l’idéal chevaleresque, Saint Georges est habituellement représenté à cheval, tenant une lance (plus rarement une épée) et terrassant le dragon. Il est en armure, portant un écu et une bannière d’argent à la croix de gueules, c’est-à-dire blanche à croix rouge. Cette bannière qui fut celle des croisés est également celle de l’Angleterre dont il est le saint patron.